La cuisine camerounaise est une symphonie de saveurs, orchestrée par une palette d’épices aux arômes envoûtants. Parmi ces trésors, le djansan, le poivre blanc de Penja et le pèbè se distinguent, chacun apportant une note unique aux mets traditionnels.
Le Djansan : l’or noisetté des forêts camerounaises
Le djansan, également connu sous le nom de njansang, provient des graines de l’arbre Ricinodendron heudelotii, qui prospère dans les forêts d’Afrique centrale et occidentale. Ces graines, une fois séchées et broyées, libèrent une saveur délicatement noisettée. Elles sont souvent utilisées pour épaissir et parfumer les soupes et les sauces, comme le mbongo tchobi, une sauce noire traditionnelle des Bassa. Dans ce plat, le djansan est grillé puis broyé avec d’autres épices pour créer une pâte aromatique servant de base à la sauce.

Le Poivre Blanc de Penja : une perle des terres volcaniques
Cultivé sur les terres volcaniques de la région de Penja, au Cameroun, le poivre blanc de Penja est réputé pour sa qualité exceptionnelle. Ses arômes subtils, mêlant fraîcheur et notes légèrement mentholées, en font un assaisonnement prisé. Il sublime des plats tels que le poulet DG, un mets populaire associant poulet frit et bananes plantains, ou encore des sauces à base de poisson ou de viande.

Le Pèbè : le faux muscadier aux accents envoûtants
Le pèbè, ou « faux muscadier », est le fruit du Monodora myristica, un arbre originaire des forêts tropicales africaines. Ses graines séchées dégagent un arôme rappelant la muscade, avec une touche plus piquante. Dans la cuisine camerounaise, le pèbè est souvent grillé puis moulu pour être incorporé dans des sauces riches comme le mbongo tchobi, apportant profondeur et complexité aux saveurs.

Ces épices, véritables joyaux du terroir camerounais, illustrent la richesse et la diversité de sa gastronomie. Leur utilisation habile dans les plats traditionnels témoigne d’un savoir-faire culinaire transmis de génération en génération, faisant du Cameroun une terre de saveurs inégal: